Du 11 au 15 mars 2024, deux classes de 6^e et 5^e SEGPA du collège Beaumanoir de Ploërmel ont fabriqué des muppets : marionnettes à la bouche articulée pour les faire parler. Ce projet, coordonné par le Théâtre à la Coque d’HENNEBONT, désormais scène nationale de la marionnette, a été financé à hauteur de plusieurs milliers d’euros par le conseil départemental et le collège lui-même. Accompagnés de Florence GARCIA, marionnettiste professionnelle et de M^e ROUAUD, M^me GROS et M^me DENIS, leurs enseignantes, les élèves ont appris à mener à bien un projet et à faire des choix esthétiques. Florence a apporté certaines de ses marionnettes de scène pour les montrer aux élèves. Vincent nous confie : « j’ai préféré le requin, il était terrifiant ». Sulyvan rétorque : « Non, la meilleure c’était le cochon ! ». Puis les élèves, inspirés, en ont fabriqué à leur tour. Pour cela, ils ont découpé du carton et froissé des boules de papier pour faire la forme de la tête. Ils ont collé du papier blanc et ensuite, décoré avec du papier coloré, des yeux en plastique et des plumes. Pour cacher le bras qui la manipule derrière le castelet, ils ont collé du tissu à l’arrière de la tête de la marionnette, créant une sorte de manche. Dans un second temps, les collégiens ont mis en scène leur marionnette derrière un castelet. Il ont réalisé quelques exercices de manipulation : entrer en scène, faire respirer puis éternuer la marionnette, lui faire adopter des démarches différentes… Pour clore cette semaine particulière, les deux classes se sont réunies pour se présenter mutuellement leurs marionnettes. La séance était ouverte aux spectateurs. « On n’était pas à l’aise. On avait le trac » a confié Kynaï, surtout quand on a vu M. FEVRIER, le principal et des élèves de troisième venus faire un reportage pour la web TV du collège. Lors du bilan, Noah N. nous a confié : « c’est magique qu’à partir de bouts de papier recyclés, on arrive à une belle marionnette ». Lénaïs ajoute : « C’était impressionnant qu’au début presque tout le monde n’y croit pas mais qu’au final, on ait tous réussi. » M^me DENIS constate que : « A partir des mêmes consignes, les résultats sont si différents ! L’expression de la créativité de chacun saute aux yeux. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, chacun est libre de faire ses choix… et ce n’est pas si naturel pour ces adolescents qui manquent souvent de confiance en eux. »